6 mauvaises raisons de ne pas défendre l’accouchement à domicile.

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Hier, nous vous donnions 6 bonnes raisons de défendre l’accouchement à domicile.
Mais tout le monde n’est pas de cet avis et a ses raisons de ne pas défendre l’AAD.

1- L’accouchement à domicile c’est plus risqué qu’un accouchement à l’hôpital.
À ma connaissance, aucune Sage-Femme AAD n’accepte de programmer un AAD avec un facteur à risque (hypertension, diabète gestationnel, antécédents d’hémorragies de la délivrance …)
Elles ne programment des AAD que pour des grossesses dites physiologiques.
À l’hôpital, sur une grossesse physiologique, la personne qui vous accouche est une Sage-Femme. Que ce soit chez soi ou à l’hôpital, elles ont les mêmes compétences, le risque est donc le même.

2- Si il y a besoin d’une césarienne en urgence, le temps de transfert met la mère et l’enfant en danger.
Les Sages-Femmes AAD exigent certaines conditions pour prendre en charge un AAD. Que la grossesse ne soit pas à risque ou encore, une distance minimale en km ou en temps de route d’une maternité pour pouvoir assurer le transfert en cas d’urgence.
Ce temps de route est généralement inférieur au temps nécessaire à préparer un bloc pour une césarienne.
De plus, la plupart des césariennes faites en Urgence à l’hôpital sont faites suite à un paramètre légèrement anormal (légère hypertension, délivrance « trop longue » due à l’injection d’ocytociques de synthèse parasitant les contractions …) et ne sont finalement pas justifiées.

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6 bonnes raisons de défendre l’Accouchement à Domicile

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Que l’on ait envie d’accoucher chez soi ou non, il est important de défendre cette cause.
Pourquoi me direz-vous ?

Et bien pour 6 bonnes raisons que voici:

1- Nous aimons avoir le choix. C’est indispensable pour l’Homme pour pouvoir exercer son libre arbitre.
Aimeriez-vous que l’on ne trouve plus de maïs dans les supermarchés, alors qu’il y a des dizaines de producteurs qui en ont à vendre mais qu’aucun céréalier ne veut le faire car ce n’est pas assez rentable pour eux ?
Non hein ?
Et bien ici, c’est ce qu’il se passe, l’Accouchement à Domicile est impossible car les assureurs refusent de se pencher sérieusement sur la question puisque la pratique n’est pas jugée assez rentable pour eux.

2- Vous avez toujours rêvé d’accoucher en roulant sur un ballon de gym dans la salle Nature de votre maternité préférée ?
Vous avez toujours voulu accoucher dans une maternité High-Tech, avec un monitoring en continu, une péridurale, près du bloc au cas où une césarienne serait nécessaire parce que vous êtes inquiète de nature ?
Que diriez-vous si on vous refusait ce choix, si on vous imposait un autre mode d’accouchement ?
C’est ce qui arrive chaque année à des centaines de femmes qui souhaiteraient accoucher chez elles mais qui ne peuvent pas car aucune Sage-Femme près de chez elles ne veut prendre le risque d’être radiée.

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Accoucher à domicile, un droit ou un délit ?

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Accoucher chez soi, se fait depuis que l’homme est sédentaire. Et aujourd’hui c’est encore le cas de 90% des Naissances à travers le Monde.

Accompagner une femme dans sa grossesse et dans son accouchement est le métier de la Sage-Femme, cela fait partie de ses compétences.
Cependant, l’Accouchement à Domicile pose problème en France.

En effet, depuis la Loi Kouchner de 2002, les professionnels médicaux sont en devoir de souscrire une assurance professionnelle couvrant les risques de leurs actes.
Le hic c’est que plus aucune compagnie d’assurance ne propose de contrat couvrant les risques pour les Sages-Femmes pratiquant l’AAD depuis 2000.

Donc hormis les Sages-Femmes exerçant depuis plus longtemps que 2000 et bénéficiant d’une reconduction tacite de leur vieux contrat d’assurance, plus aucune Sage-femme libérale ne peut souscrire un contrat couvrant la pratique de l’AAD.

Les Sages-Femmes se sont alors tournées vers les assureurs qui leur ont gentiment expliqué que le marché était trop restreint et, du coup ne les intéressait pas.
Elles se sont tournées alors vers le Bureau Central de Tarification, qui a obligé une compagnie d’assurances à proposer une assurance couvrant ces risques.

Le bémol c’est que cette assurance, correspond à celle des obstétriciens, qui eux pratiquent césarienne, forceps, ventouse, accouchements à risque, accouchements de triplés, quadruplés et plus encore, accouchement de prématurés … Autant d’actes risqués qui ne sont pas pratiqués par les Sages-Femmes, encore moins en AAD.
Cette assurance coûte la modique somme de 25.000 € à l’année.

Quand on sait que le Salaire moyen d’une Sage-Femme en 2012 est de 24697 €, il est évident qu’il est impossible pour une Sage-Femme libérale de se payer une assurance à ce prix là, couvrant des risques qu’elle ne prend pas.

Nous sommes actuellement en 2013 et la situation n’a pas changé. L’engouement pour l’AAD s’intensifie, de plus en plus de parents font ce choix chaque année.
L’Ordre National des Sages-Femmes faisait jusqu’alors semblant de ne rien voir, jusqu’à ce mois de septembre 2013 où l’Ordre a demandé aux Sages-Femmes libérales de se déclarer comme pratiquant des accouchements à domicile programmés ou non, et si elles bénéficient d’une assurance les couvrant pour cette pratique.
Leur laissant ainsi le choix, soit d’arrêter les AAD, soit de mentir à l’Ordre, soit de continuer en ayant conscience que la radiation et donc l’interdiction d’exercer leur pend au nez par défaut d’assurance.

Alors qu’accoucher à domicile semble être un droit immuable pour les parents, il leur est interdit de le faire en toute sécurité.
La chasse aux sorcières est lancée, celles qui veulent nous aider à faire valoir nos droits à l’accouchement de notre choix ne pourront bientôt plus exercer.
Il faut les défendre, leur avenir est entre nos mains.

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